À Rome, le pape Benoît XVI a lancé mardi 9 octobre le rassemblement consacré à « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi ».
Il a posé d’entrée comme objectif à ces travaux qui réunissent plus de 250 contributeurs venus du monde entier de mener une réflexion en profondeur sur cette évangélisation orientée principalement vers les personnes qui, tout en étant baptisées, ne cessent de s’éloigner de l’Église.
Mais s’il est urgent de rechercher aujourd’hui les moyens appropriés à apporter pour modifier cette tendance, il était essentiel au préalable d’en aborder les causes les yeux grand ouverts.
Ainsi les documents préparatoires ont eu le mérite de relever le défi d’analyser avec lucidité les réalités du monde contemporain, de dégager une vision claire des évolutions (y compris politiques et sociales) et de rendre compte des situations « contrastées » des catholiques face aux transformations profondes qui traversent ce monde.
Ils ont également précisé le rôle de l’Église, analysant sans tabous les qualités et les insuffisances des solutions expérimentées, explicitant les questions posées par l’inadaptation de certaines structures, tout en proposant de nombreuses pistes de changement. Ni recettes miracles, ni retour à une sorte de “paradis perdu” préconciliaire, mais créativité et multiplicité des pistes à explorer pour espérer rejoindre un monde complexe et s’adresser avec pertinence aux catholiques du monde entier, et pas seulement aux fidèles européens.
Pour nous membres du MCC, être témoins engagés et lucides de cet événement est une nécessité. Soyons attentifs à la richesse des analyses proposées, suivons l’avancement des travaux engagés, restons vigilants sur les solutions apportées qui nous interrogeront sur tous nos engagements, en et hors mouvement.
Dominique Semont
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