Après 40 ans de vie professionnelle dans les assurances, Patrick Degiovanni vient de rentrer dans une nouvelle vie, celle de retraité. Il a accepté de prendre la présidence de l’USIC au service du mouvement qui a accompagné toute sa vie avec Chantal, également très investie[1], chez les JP avec les pères Henri Bussery sj et Patrice Vivarès dans les années 80, au BN dans les années 90, responsable national de 2012 à 2015. Il a accepté de partager avec Responsables ses projets et interrogations au moment où le mouvement réfléchit à sa « régénération » qu’il est appelé à accompagner.

Patrick cherche à donner de son temps, de son savoir, de son intelligence et de son humanité de façon joyeuse, sans négliger sa famille, ses hobbies (philatélie, généalogie, sport), son engagement paroissial et des fonctions professionnelles non exécutives. À la présidence du conseil d’administration de l’USIC, il va continuer à travailler avec des membres et d’anciens responsables du MCC, tous conscients du lien entre les deux instances[2] et familier de l’esprit dans lequel elles doivent collaborer : au service du mouvement avant d’être les gestionnaires de l’immeuble du 18, rue de Varenne. La question financière est importante pour le mouvement qui dépend trop, pour sa pérennité, des revenus d’un immeuble historique. Pour Patrick, plus il est capable de s’autofinancer, mieux il fonctionne. C’est pourquoi le MCC ne peut subsister sans des cotisations qui malheureusement s’effritent au même rythme que le nombre des participants appelés à participer plus financièrement.

Le mouvement est rentré dans une démarche de régénération. Patrick est conscient que, à la tête de l’USIC, il doit rester à sa place. Il précise : « je suis témoin et en proximité avec les responsables nationaux et avec l’aumônier national ; je trouve la démarche synodale initiée par les Lesage et le BN très positive. Le projet connu dans quelques semaines sera à déployer sur plusieurs années ». Comme par le passé, le conseil de l’USIC sera à l’écoute des orientations du MCC et conclut en se disant « chanceux de pouvoir entendre comment le MCC évolue ». Il ne s’agit pas pour lui de donner des leçons ou directives mais de rappeler qu’il « faut un mouvement vivant – et qui sache parfois évoluer – pour mieux transmettre ce qui demeure le trésor du MCC : responsables et engagés pour vivre et travailler autrement ».

Solange de Coussemaker, Comité de rédaction

[1] Notamment en tant que responsable nationale, rédactrice en chef de Responsables et coordonnatrice du livre édité lors des 50 ans du MCC « Dieu s’intéresse t-il à notre travail ? ».

[2] Lien défini dans l’article : Solange de Coussemaker, « les métamorphoses du MCC, une relecture sociologique de son histoire », in Responsables 459, p. 14-17.