« Je n’aime pas trop me retrouver dans la lumière ». En peu de mots, Pierre Sévile donne le ton de la conversation. À 59 ans l’ingénieur de formation (École centrale de Lyon), tout juste retraité, ouvre une nouvelle séquence inscrite dans son sens de l’engagement au service des associations et de la société. Une constante depuis que ce Parisien, fils unique, a pratiqué dans sa jeunesse le scoutisme. Après une carrière professionnelle (dans les métiers du service informatique puis à la mutuelle de santé MGEN) marquée par les technologies de l’information, exerçant divers métiers techniques et assurant le management d’équipes opérationnelles, il investit un champ familier, celui du MCC. Élu secrétaire général lors du Conseil national de mai dernier, il est aussi en charge de l’informatique et accompagne les trésoriers de région dans leur mission. Les questions du rajeunissement du Mouvement et  de son implantation sur l’ensemble du territoire lui tiennent à cœur.

En équipe depuis 1984 où il intègre alors le MCC en tant que jeune pro, il se retrouve depuis deux décennies au sein de l’équipe Galaxie qui se réunit le… dimanche matin. « J’ai d’emblée voulu donner un sens à mon travail professionnel et j’apprécie les rencontres que permet notre vie d’équipe ». Une inspiration où Pierre Sévile apporte sa touche personnelle quant à l’intégration de tous dans le monde de l’entreprise. Handicapé visuel de naissance Pierre Sévile se souvient de ce premier entretien d’embauche où son interlocuteur lui avait donné confiance dans son avenir, au-delà du handicap. Pas étonnant que, au cinéma, il ait bien aimé le héros du film « Forrest Gump ».

« La vie de famille compte beaucoup pour moi » poursuit celui qui a rencontré son épouse lors de ses études ; père de trois enfants et grand-père, Pierre Sévile habite dans le département des Hauts-de-Seine. Il aime se ressourcer en Bretagne, comme sur la pointe Saint-Mathieu (Finistère), pratique la photo et écoute volontiers de la musique (il a joué du violon) dans le registre classique (la messe en si mineur de J.S. Bach, par exemple). Son passage préféré dans le Nouveau Testament ne surprendra pas : la parabole des talents.

Robert Migliorini, comité de rédaction