L’université d’été qui a réuni 35 participants sur le thème des solidarités internationales fut une belle rencontre par la qualité des intervenants et la contribution des participants dans la perspective du congrès de Lyon 2011.


Pourquoi ce thème ? Il a paru nécessaire de :

– comprendre la dimension internationale qui traverse les 4 grands thèmes du congrès : l’entreprise, la gouvernance, la solidarité, le développement soutenable ;

– permettre le changement de regards et croiser différents regards, afin de trouver de nouveaux chemins de fraternité et changer profondément de comportement ;

– revoir nos priorités : faire la différence entre le nécessaire et le superflu, partager…

L’université a été marquée par quatre temps forts marqués par les principaux intervenants :

Christian Coméliau

Alain Heilbrunn

Bernard Bougon

Geneviève Guénard

A l’issue de l’université, tous les participants ont souligné la richesse de points de vue différents de ceux habituellement relayés par les médias et l’intérêt d’alterner réflexion et expériences concrètes.

Vivre par le jeu la situation d’un micro entrepreneur de Soweto en Afrique du Sud est un renversement de rôle saisissant. De plus, la présence de Robert Tshilombo, congolais a permis de partager une analyse de la situation en Afrique et le point de vue d’un homme du Sud responsable.

Quelques convictions fortes en conclusion de la session :

Le développement est la vocation de notre vie humaine et c’est ensemble- nord et sud, riches et pauvres – que nous devons assumer nos responsabilités « Ta liberté + ma liberté = notre liberté ».

Il est primordial de remettre l’économie marchande au service de l’homme pour préserver l’ambition légitime du progrès social ; il ne s’agit pas de nier l’économie mais de définir des priorités dans le cadre d’un réel débat politique.

Il n’y a plus de problèmes locaux, nationaux, il y a des problèmes globaux qu’il faut résoudre avec des structures de pouvoir adaptées.

On trouve toujours des degrés de liberté à l’intérieur de contraintes.

Un autre monde est possible et déjà à l’œuvre ; il nous appartient d’apprendre à déceler ces initiatives nouvelles et les faire connaître : agissons dans l’espérance.

Et quelques pistes d’action pour assumer nos responsabilités là où nous sommes :

– nous informer et nous former sur les questions de développement internationales,

– nous interroger sur notre mode de vie : ma façon de constituer mon patrimoine et de consommer est-elle source d’appauvrissement ou d’enrichissement pour les autres ?

– œuvrer pour un système de gouvernance au niveau des entreprises comme au niveau des Etats qui crée de réelles solidarités au lieu d’exclure une grande partie des citoyens du monde.

Brigitte de Metz Noblat

Voir aussi le dossier de Responsables n°407 sur l’UE

Solidarités Internationales… ça bouge ! Et nous ?