Pour entrer dans le sujet, commençons par lire « La lettre au Peuple de Dieu » du Pape François à propos des abus sexuels et du cléricalisme dans l’Église, datée du 20 août 2018. En particulier l’extrait suivant, dans la partie intitulée « Tous les membres souffrent avec lui ».

« Il est impossible d’imaginer une conversion de l’agir ecclésial sans la participation active de toutes les composantes du peuple de Dieu. (…) le cléricalisme, cette attitude qui « annule non seulement la personnalité des chrétiens, mais tend également à diminuer et à sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint a placée dans le cœur de notre peuple ». Le cléricalisme, favorisé par les prêtres eux-mêmes ou par les laïcs, engendre une scission dans le corps ecclésial qui encourage et aide à perpétuer beaucoup des maux que nous dénonçons aujourd’hui. Dire non aux abus, c’est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme. »

Relisons aussi le message des responsables nationaux répondant à la Lettre du pape et diffusé dans cette même newsletter : « Nous appelons nos équipes, mais également les autres mouvements d’Église, à entreprendre collectivement une démarche de discernement sur notre engagement dans cette construction de l’Église de demain. Nous voulons joindre notre appel à ceux entendus ces dernières semaines, qui demandent que laïcs et clercs de l’Église se placent résolument dans une démarche commune et se déclarent humblement, pour reprendre les mots de la présidente de la CORREF, « serviteurs de l’humain en sa vulnérabilité et sa dignité intangibles… tournant le dos à toute prétention d’expertise ou d’excellence, de sainteté, de vérité, de morale ». Nous souhaitons que cette démarche de discernement nous conduise à formuler dans les prochains mois des propositions d’actions (…) ».

Partage en équipe sous forme de tour de table : comment chacun (e) comprend la réalité ou non du cléricalisme ou laïcisme? Quels exemples rencontrés dans le quotidien des paroisses, des mouvements, des communautés ? Comment avons-nous réagi (partage d’expériences) ?

Les pratiques du monde de l’entreprise peuvent-elles inspirer ou non l’exercice de l’autorité dans l’Église ?

Ensuite, quel est le fonctionnement que chacun (e) souhaite pour les communautés chrétiennes et les mouvements ? Sur quels points porter l’attention et les efforts pour une « transformation ecclésiale » que la lettre veut impulser dans la longue durée dans le sens de la réforme?

Prière finale placée sous le signe de l’Esprit : naître à nouveau à la suite de Nicodème (Jean 3, 7 et suite).

Robert Migliorini, aumônier des équipes Vaucouleurs, Adrénaline, Phare et Balise