Stéphanie et Édouard, deux jeunes pros de l’équipe RGPD (“Restons Groupés sur les Pas de Dieu”) à Paris, se sont prêtés à un jeu de questions-réponses autour de leur contribution au Congrès. Actifs et motivés, ils prennent leur part en construisant un atelier sur la gouvernance en entreprise. Rendez-vous à Nantes le 24 septembre après-midi pour les retrouver !

Pourquoi comptez-vous vous rendre au Congrès ?

Stéphanie : Je suis convaincue que les entreprises ont un rôle important à jouer dans la transition écologique. Leur force de frappe et leur capacité d’innover peuvent être des atouts majeurs s’ils sont orientés vers les chantiers prioritaires (lutte contre le changement climatique, préservation de la biodiversité, défense de la démocratie…). Pour moi le Congrès du MCC est un de ces lieux où peuvent germer les initiatives positives et conscientes.

Edouard : Pour ma part déjà, j’ai adoré le grand rassemblement “Au Large avec Ignace” en novembre 2021 à Marseille. De la pluie, mais un tas de rencontres, des évènements tiptop, on ressort de là avec sa foi au beau fixe et une énergie de dingue. À Nantes cette année, la pluie ne nous fait pas peur ! Et même si ce n’est pas tout le mouvement ignatien mais “seulement” le MCC (ce qui est déjà beaucoup !) , c’est un peu comme une continuité.

Passeurs d’avenir, tous au travail ! Qu’est-ce que le thème signifie pour vous ? Comment le comprenez-vous ?

Edouard : À la première lecture, le mot travail fait penser au boulot. Mais en fait là, ça va bien au-delà. C’est le “travail” au sens des activités que l’on peut mener pour faire changer les choses sur un tas de dimensions de la vie : l’écologie, la société, nos actions en tant que citoyen… En équipe on parle souvent d’écologie, en écho à l’encyclique Laudato Si, et souvent du Campus de la Transition à Forges (77130), lieu d’enseignement et d’expérimentation.

Stéphanie : Le monde ne changera pas sans nous. Le travail est avant tout un lieu de créativité et de fécondité. Tout accouchement nécessite un travail, et l’avenir de notre planète est entre nos mains : chacun peut, à son échelle et dans les lieux qu’il fréquente (professionnels, associatifs, privés), trouver des solutions et adopter des comportements qui vont dans le sens du respect des hommes et de la nature.

Quelle dynamique pouvez-vous insuffler ?

Stéphanie : Au Congrès, notre équipe animera un atelier sur la gouvernance horizontale. En effet, nous avons tous fait l’expérience d’organisations pyramidales, où un management verticalisé et une structure rigide étouffe les initiatives individuelles et collectives pouvant faire évoluer positivement les pratiques et la façon de faire du business. La gouvernance est un sujet incontournable pour notre génération, et nous avons envie d’en discuter avec d’autres professionnels du MCC.

Edouard : Avec l’équipe, surfant sur la belle énergie de Stéphanie, et marqués par le film “Un autre Monde” avec Vincent Lindon, on s’est lancé dans la préparation d’un atelier sur la verticalité de la hiérarchie au travail – pour le coup-là au boulot – (rires) et sur les mécanismes de décisions “venant d’en haut”, comme on dit “top down”.

Les difficultés que ce thème soulève ?

Edouard : Nous sommes tous des passeurs d’avenir, nous avons tous un rôle, petit ou grand, à jouer. Saint Thomas d’Aquin écrivait “Choisis d’entrer dans la mer par les petits ruisseaux”. Ce thème à la fois nous invite à réfléchir à la suite, mais aussi nous met devant nos responsabilités.

Stéphanie : Il est délicat de vouloir généraliser des modèles de gouvernance qui peuvent parfois ne pas correspondre à des cultures d’entreprise ou des spécificités sectorielles. L’évolution pourra se faire par petites touches, en adoptant telle ou telle nouvelle pratique (sollicitation d’avis, prise de décision partagée, création de rôles transversaux…) qui doit être éprouvée dans le business quotidien avant d’être inscrite dans la gouvernance d’une entreprise. Par ailleurs, rien n’est possible si les dirigeants ne sont pas un minimum impliqués et volontaires, voire initiateurs, ce qui renforce notre désir d’engager et d’embarquer des managers dans cette réflexion.

Stéphanie Talevis, Edouard Guzowski, équipe RGPD