Lorsque nous prions le « Notre Père », nous disons : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Le secteur (MCC) de Tours a choisi le thème du pardon pour sa rencontre de fin d’année. Il propose un schéma de réunion d’équipe en s’appuyant sur plusieurs textes des Évangiles et a choisi cet extrait d’un texte de Mgr Bruno Feillet pour nous aider à entrer dans la réflexion.

 

« Au fond du fond, le pardon consiste à renoncer à sa propre justice au profit de la résurrection, de la transfiguration d’une relation malmenée et peut-être mortellement blessée. Il s’agit de renoncer délibérément à sa justice pour être de nouveau ajustés les uns aux autres dans un projet de vie commun que l’on préfère en définitive au goût de mort qui commençait à s’installer. Le pardon, c’est la folle initiative face à l’inexcusable d’offrir un avenir commun aux deux protagonistes. (…)

Et l’on comprend sans doute combien il est inutile de fantasmer sur un pardon qui rendrait la vie comme avant. Ce n’est pas vrai. Le pardon permet d’assumer le passé, pour tenir le cap de l’avenir dans un présent renouvelé, approfondi, densifié du miracle espéré et inespéré, attendu et inattendu de la confiance rendue. La qualité du pardon ne va donc pas se mesurer à l’absence de blessure ou encore à l’absence de saignement à telle ou telle autre occasion mais il se mesurera aux gestes quotidiens de nouveau possible. (…)

 

1/Préparer la rencontre en réfléchissant à ces questions

Pour moi, qu’est-ce que « pardonner » ? Est-ce que je pardonne, facilement ou difficilement ? Quelles en sont les raisons ?

Suis-je prêt à tout pardonner ? Sous quelle condition ? Quels ont été les « impossibles à accepter » ?

Ai-je déjà pardonné à quelqu’un qui ne m’a pas demandé pardon ?

 

2/ Commencer par prendre un temps pour méditer ensemble un de ces 3 textes

Marc 2, 1-12 (guérison du paralytique) « Je te dis : lève-toi, prends ton brancard et va dans ta maison,

 Luc 15, 11-32 (parabole du fils prodigue) « Il fallait festoyer et se réjouir car ton frère que voici était mort et il est vivant »,

 Jean 8, 3-11 (la femme adultère) « moi non plus je ne te condamne pas.Va, et désormais, ne pèche plus »

 

3/ Partager en équipe une ou plusieurs expériences de pardon:

M’est-il arrivé de pardonner ou de demander pardon à un proche, à un collègue, à un ami, au Seigneur. Qu’ai-je ressenti avant et après ma demande de pardon ?

Dans les deux cas, je réfléchis à l‘aide que j’ai trouvée dans le Seigneur.

Quels sont les gestes quotidiens de nouveau possible que j’arrive à poser ?

 

Clémence Tran Dinh, équipière secteur Tours