Dans l’éditorial du mois d’avril 2020, alors que nous étions entrés en confinement depuis quelques semaines, abasourdis par la pandémie, inquiets devant l’avenir, je vous parlais d’espérance. Après une année éprouvante, où les difficultés sanitaires, économiques, sociales se sont accumulées, l’espérance peut sembler dérisoire. Et pourtant, nous sommes tous témoins d’actions solidaires, d’engagements sociaux qui ont tenu dans la durée face à cette adversité. Ce sont autant de signes qui nous appellent à rester attentifs.

Un premier appel de 2021 serait d’être des veilleurs de la charité. Nous sommes depuis bientôt un an dans une situation dont nous ne voyons pas l’issue. Nous avons peut-être imaginé que la pandémie ne serait que passagère, il semblerait bien que nous soyons encore dans l’attente. Pour un chrétien, l’attente ce n’est pas s’installer dans la lassitude mais veiller, garder les yeux ouverts aux signes d’espérance. Sachons les reconnaître, nous en réjouir, les partager et rendre grâce.

Ce temps d’attente, c’est aussi pour nous l’occasion d’un passage. Comme les Hébreux quittant l’Égypte (cf. « Le passage de la mer Rouge » proposé sur le site Passeurs d’avenir), les difficultés pourraient nous faire douter, nous conduire à désigner de faux responsables, à les blâmer, nous inciter à revenir en arrière. Le temps du passage, c’est celui de la réflexion qui nous permet de discerner ce qui est essentiel et ce à quoi nous renonçons, de faire des choix pour mieux mettre en œuvre nos talents, c’est aussi celui du renouvellement de la confiance en Celui qui nous invite à Le suivre, vers un avenir que nous ne connaissons pas.

Enfin, être chrétien c’est aussi être responsable, solidaire les uns des autres, engagé. Passer, c’est aussi donner. Le site « Passeurs d’avenir » peut nous accompagner dans cette démarche avec de nombreuses propositions d’actualité.

Avançons en confiance : « Car moi, le Seigneur, je sais bien quels projets je forme pour vous ; et je vous l’affirme : ce ne sont pas des projets de malheur mais des projets de bonheur. Je veux vous donner un avenir à espérer » (Jérémie 29,11).

Véronique Prat, responsable nationale