Noé Kirch, 27 ans, est doctorant au Centre de recherche et d’action sociales (Ceras). Anciennement Action populaire, le Ceras accompagne des acteurs engagés sur divers terrains (sociaux, politiques, économiques, associatifs, caritatifs, etc.) ; jésuites et laïcs travaillent ensemble dans ce pôle de réflexion du catholicisme social. Le sujet de thèse de Noé porte sur les liens entre écologie et économie en questionnant notamment la notion de croyance et de conversion écologique. Le contexte actuel, avec les écrits du pape François et l’évolution de l’Église sur l’écologie, sont particulièrement intéressants à étudier au regard de l’engagement de chrétiens dans ce domaine. Le MCC qui propose à chacun d’intégrer concrètement sa foi à son quotidien et en particulier dans sa vie professionnelle est, à plusieurs titres, un terrain d’études très riche.

Avant d’arriver au Ceras, Noé n’a pas suivi un parcours d’études supérieures classiques mais s’est construit son propre chemin en suivant régulièrement des doubles cursus afin de répondre à sa curiosité naturelle. Après un bac scientifique à Bar-le-Duc et une année d’études artistiques à Metz, il suit deux années d’études en économie et en sociologie à l’université de Lorraine. Pour sa troisième année, il intègre une licence d’économie et sciences politiques à la Sorbonne à Paris avant de poursuivre avec deux masters : en économie appliquée et en sociologie politique. S’en suivra une spécialisation en Peace Studies à l’université Paris Dauphine, une des premières formations spécialisées dans l’étude de la paix proposée en France. Noé y étudie plus précisément la géopolitique du Moyen-Orient et la médiation de conflits en ONG. Une année de césure lui apporte encore une ouverture supplémentaire avec un travail sur la diplomatie militaire à l’état-major des armées françaises et six mois au Caire pour y étudier l’arabe. Pour son stage de fin d’études, Noé rejoint le CCFD-Terre Solidaire où il travaille sur les mutations organisationnelles internes de l’ONG. C’est à cette période qu’il fait la connaissance du Ceras pour lequel il élabore son projet de thèse actuel. Une façon pour lui de continuer à se poser des questions et à analyser notre monde et son fonctionnement.

Pour Noé, le MCC n’est pas seulement un terrain d’observation pour étudier comment le religieux devient une ressource pour penser et agir, c’est aussi un moyen de passer à l’action dans un mouvement dynamique. Noé s’y implique par la rédaction d’articles, par un regard sur les commissions d’organisation du Congrès de Nantes et par la future animation des journées Jeunes pros à Penboc’h.

Catherine Le Gall, comité de rédaction