La crise sanitaire liée au coronavirus nous a précipités dans une récession violente. Elle impacte nos entreprises, nos emplois, notre vécu au travail. Un immense souffle de créativité, de solidarité a porté notre désir de vivre et de faire face pendant le confinement. Nous avons suspendu des règles et logiques économiques et financières qui semblaient immuables. Nous avons pris la mesure de notre interdépendance, exploré d’autres organisations du travail et donné la voix à l’intelligence collective.

Pour un temps seulement ? Comment le « monde d’après », que nous voulons construire, intégrera-t-il les critères environnementaux et sociaux, puisque « tout est lié » (cf. Laudato si’, &112, 217) ? Nous devons rebondir dans notre vie professionnelle : repartirons-nous comme avant ? Et si nous consolidions d’abord nos fondements ?

1) Dans la période que je viens de vivre, qu’ai-je (re)découvert de la finalité de ma vie professionnelle ? Qu’est-ce qui s’est renforcé ? Qu’est-ce qui m’est devenu difficile voire inacceptable ?

– dans mon investissement professionnel pour qu’il ait du prix à mes yeux

– dans l’horizon (professionnel, humain, spirituel) que je désire

– dans ma contribution au bien commun, celui que constitue mon entreprise, le service qu’elle rend à la communauté humaine, sa prise en compte de biens communs ; j’y inclus délibérément l’écologie intégrale.

Je peux formuler en une phrase ce qu’est aujourd’hui ma finalité professionnelle. Je peux aussi exprimer ce que je désire que soit la finalité, la raison d’être de mon entreprise, de mon organisation.

2) À quelles actions concrètes suis-je appelé(e) pour avancer en cohérence avec ces finalités et davantage mettre en œuvre mes talents et les atouts de l’organisation pour laquelle je travaille (dans la conduite de ma carrière, dans mes prises de paroles ou de responsabilités, dans mes priorités, dans mes choix politiques,…) ?

Comment éclairer ces choix et décisions (formations, conférences, lectures, associations, prise de conseils) ?

Qui oserai-je rejoindre ?

3) Méditation : Ac 16,22-34

Qu’est-ce qui me touche dans ce passage (circonstances, atmosphère, gestes, réactions, paroles…) ?

Comment ce passage du livre des Actes des apôtres nourrit-elle ma réflexion d’aujourd’hui ?

 

Marie-Odile Lampert, accompagnatrice spirituelle région Alsace-Franche-Comté Nord

Pour poursuivre : « Face aux crises, ouvrir un chemin de conversion radicale », Ceras