« Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais » (Mt 5, 37). Qui peut dire n’avoir jamais accepté une requête, tout en souhaitant secrètement la refuser… Nous avons tous vécu des situations professionnelles, familiales, amicales où nous n’avons pas réussi à dire « non ».

Comment faire le choix du « non » en liberté ?

Pourquoi l’incapacité de dire non ? Que trahit ma difficulté à dire non parfois ?

La capacité de dire « non » peut être une expression de peur – je dis non à la prise de risque, quitte à me priver d’une opportunité – ou l’exercice de ma liberté – je dis non à une demande ou une sollicitation pour une chose plus importante pour moi.

  • Dans le domaine professionnel, m’est-il arrivé de dire « non » à un client, un chef, un employeur, un système ? Comment suis-je arrivé à poser et faire comprendre mes limites, mes projets et mes valeurs ?
  • Dans le domaine personnel, ai-je déjà dit non à une sollicitation alors que je n’avais pas d’excuse pour refuser ? M’est-il arrivé de faire des choses à contrecœur ? Comment l’ai-je vécu ?
  • Qu’est-ce qui a été déterminant dans ma prise de décision ? La peur de blesser ? La culpabilité ? L’envie de bien faire ? La honte ? Mes valeurs et mon éducation m’empêchent-ils parfois de dire « non » ou a contrario de dire « oui » ? Qu’ai-je retiré de cette expérience ? Sur quoi je m’appuie pour dire non dans une situation difficile ? Comment je procède ? Le oui à l’Évangile me conduit-il parfois à poser des « non » ?

Prenons le temps de lire et de méditer

Nous pouvons lire la parabole du père et de ses deux fils (Mt 21, 28-32), dans laquelle Jésus met en scène ce qui se passe sous ses yeux : la difficulté de ses contemporains à choisir la vie dont il témoigne.

« En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : “Quel est votre avis ?” Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a-t-il fait la volonté du père ? Ils lui répondent : “Le premier”. Jésus leur dit : “Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole”. »

Des pistes pour demain

Comment j’exerce ma liberté pour prévoir les aléas de la vie et pour mieux choisir ce qui me fait grandir dans mes relations personnelles ou professionnelles ?

Quels moyens je me donne pour comprendre et reconnaître mes limites et celles des autres ?