À la fin septembre, la ville d’Assise en Italie a été le lieu d’une rencontre exceptionnelle entre le pape François et environ 1000 jeunes catholiques, économistes et entrepreneurs, venus du monde entier, dont un certain nombre de Français pour échanger sur la mise en place d’une « économie différente ».

Mus par leur foi, ces jeunes ont répondu à l’appel que le Pape avait lancé en 2019. Une première rencontre devait avoir lieu à Assise en 2020. Cela n’avait pas été possible finalement en raison de la pandémie Covid. Mais une rencontre avait pu se faire en distanciel. Après cette première réunion, les jeunes se sont organisés en villages thématiques pour réfléchir ensemble sur les moyens de mettre en place l’« Économie de François ».

C’est donc dans la joie qu’a eu lieu la nouvelle rencontre d’Assise du 22 au 24 septembre. Dans une déclaration adoptée le dernier jour et co-signée avec le Pape, les 1000 jeunes économistes et entrepreneurs présents se sont engagés en faveur d’une économie de l’évangile et de la paix, qui prenne soin de la Création et des plus fragiles, et qui n’exclut pas.

Il s’agit de mettre en place une nouvelle économie dans une « période qui n’est pas facile » pour répondre aux défis actuels liés principalement au changement climatique, qui pèse sur les inégalités. Ancrée dans la parole du Christ, cette « Économie de François » doit reposer sur la justice et s’inscrit dans le sillage des encycliques Laudato si’ et Fratelli Tutti.

Le pape François a invité les jeunes à mobiliser les ressources spirituelles nécessaires pour répondre à ces défis.

Dans une tribune publiée le 3 octobre dans le journal La Croix, faisant écho à la Déclaration d’Assise, 400 jeunes catholiques ont demandé aux évêques français de dénoncer le projet Eacop du groupe TotalEnergies en Afrique de l’Est, un oléoduc de 1400 km reliant l’Ouganda et la Tanzanie. Ce projet, qui a été condamné par le dicastère pour le Service du développement humain intégral du Vatican, menace la biodiversité et les populations locales dans un contexte ou la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles est un enjeu crucial pour répondre au changement climatique.

Une belle voie d’engagement et de conversion est ouverte pour les jeunes catholiques en réponse à l’appel du Pape et pour le bien commun.

Marie Castillo, responsable d’équipe dans le secteur de Versailles

L’Économie de François