« Si le travail est une relation, il doit alors inclure la dimension du soin, parce qu’aucune relation ne peut survivre sans soin. (…) Un travail qui ne prend pas soin, qui détruit la création, qui met en danger la survie des générations futures, n’est pas respectueux de la dignité des travailleurs et ne peut pas se considérer comme digne. (…) Comment imaginons-nous qu’une entreprise prend soin de ses travailleurs ? » À l’invitation du pape François, dans son message lors de la 108e Conférence Internationale du Travail à Genève en juin 2019, essayons d’y réfléchir concrètement.

1/ Quelle expérience du care / du soin ai-je vécu dans mon expérience professionnelle ?

  • En quoi le travail que j’exerce peut-il, directement ou indirectement, apporter du « soin » aux parties prenantes de mon entreprise ou administration : collègues, clients, fournisseurs, sous-traitants, prestataires usagers, environnement, écosystème, société dans son ensemble… ?
  • Quels « soins » mes collègues, collaborateurs… reçoivent-ils ou ne reçoivent-ils pas dans leur travail ? : bienveillance, écoute, protection sociale, aide en cas de problème, soutien moral, reconnaissance, participation aux décisions, formation, sécurité… Qu’est-ce qui s’oppose à cette logique de soin ?

2/ Partage d’Évangile : Paralysé de la piscine de Bethzatha (Jean 5, 2-15)

« Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? ». Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri ».

Dans cette lecture, quels sont les mots ou expression qui me touchent le plus ?

Quelle est la situation initiale ? Qui prend soin ? Qui reçoit le soin ? En quoi le soin consiste-t-il ? Quel est l’effet du soin ?

3/ Comment je cherche à mettre plus de « care » / de soin dans mon travail ? Quelles initiatives puis-je prendre ?

Par exemple, mode de collaboration avec mes collègues, collaborateurs, hiérarchie (écoute, empathie, modes de travail participatif…), actions RSE, actions collectives, promotion des activités de soins dans la société ou dans l’économie, etc.

Équipe O Pommard Mio (région Paris-Saint-Denis)

Redécouvrir la table ronde du 24 septembre 2022 au Congrès de Nantes « Le soin au cœur de notre travail, quelles perspectives ? » animée par Jérôme Chapuis, directeur de la rédaction de La Croix : le podcast, les interventions écrites de Jean-Claude Larrieu,Véronique Fayet, Elena Lasida