Voilà ! Nous y sommes… l’été pointe et avec lui se profile un temps attendu, espéré, peut-être déjà bien organisé ou au contraire laissé aux surprises de l’imprévu !

Un temps privilégié pour changer de rythme, laisser en attente tout ce qui occupe nos esprits au long de l’année. S’octroyer du repos, reprendre souffle. Qohéleth le sage nous apprend qu’il y a un temps pour toute chose : un temps pour travailler, un temps pour se reposer. Cela semble assez simple à réaliser… et pourtant comment ne pas garder en arrière-fond tout ce que j’ai mis de côté en attendant d’avoir du temps ? Comment prendre distance et se poser pour se re-poser ? Quand il invite à donner la priorité à l’intériorité, saint Ignace propose une mise à l’écart, une prise de distance. Cela peut être un exercice très fructueux de décider de partir… vraiment !

Tout au long de l’année nous avons porté au Seigneur nos 5 pains et nos 2 poissons pour qu’avec lui nous répondions à la soif et à la faim des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Le temps est venu de nous mettre à l’écart et de porter nos engagements autrement, laisser germer ce qui a été semé. Trouver des manières différentes de prier sans chercher à rattraper tout ce que nous aurions aimé mettre en place dans l’année. Simplement accueillir l’inattendu de la rencontre qui nous parle de la manière de faire du Seigneur. Rencontre qui peut se vivre de multiples manières : dans la détente et l’activité physique, aussi bien qu’au cours d’une lecture spirituelle, dans la découverte de nouveaux horizons.

Chacun et chacune nous avons sans doute pris le temps de chercher ce qui nous aidera à cette pause estivale pour qu’elle porte du fruit. L’essentiel est de garder ce petit moment qui sera le temps de parler au Seigneur comme à un ami de ce que j’ai éprouvé, de mettre des mots sur ce que j’ai découvert pour ne pas laisser s’effacer la trace de son passage.

Alors… bel été à tous !

Anne Da, aumônier national adjointe