Quand le fait religieux devient un objet de management parmi d’autres… Contrairement au secteur public où la loi impose la neutralité aux agents, le principe de liberté religieuse prévaut dans le secteur privé. Il revient aux entreprises d’encadrer le fait religieux au travail tout en préservant la liberté des salariés pratiquants. En pratique, les règles restent essentiellement établies par les manageurs de terrain au fil de l’eau, seules 41 % des entreprises, selon le dernier baromètre du fait religieux en entreprise de l’Institut Montaigne, fixant des repères juridiques dans leur règlement intérieur.

Si ce sujet sensible reste majoritairement peu perturbateur, quelles réponses apporter quand des situations problématiques voire conflictuelles se présentent ?  Quand le fonctionnement de l’organisation ou la bonne marche du travail sont entravés par des manifestations du fait religieux ? Quand l’expression religieuse devient source de blocage dans les rapports entre salariés sur les lieux de travail ? Parce que le manager de proximité se retrouve de plus en plus sollicité, peu préparé et bien souvent, seul en pareille circonstance, ce dossier identifie, à l’appui de cas et d’expériences concrètes, les outils et les leviers de régulation à la disposition de cet acteur clé.

C’est le sujet creusé par le dossier de Responsables en ce début 2023. Il est construit avec l’expertise des membres du Centre d’étude des cultures et des religions de l’Université catholique de Lyon, au premier rang desquels son directeur Michel Younès. Qu’ils en soient ici vivement remerciés.

Dans ce numéro, attardez-vous aussi sur l’interview consacré à Stéphane Roux, jeune énarque parti vivre une retraite spirituelle d’un an. Pour Responsables, il revient sur les enseignements de cette année de rupture qu’il a choisi de vivre en famille dans une communauté chrétienne, à la Viale en Lozère. Cet article est offert à tous.

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Marie-Hélène Massuelle, responsable éditoriale

NB : les abonnés recevront leur exemplaire à la mi-février.