Un exercice ignatien qui tient en une journée et conjugue pèlerinage, re-découverte de Paris, enseignements biographiques : voilà le jeu auquel se sont prêtés une vingtaine de membres franciliens du MCC. Sous la férule du père jésuite Alvaro Lobo, aumônier du Cowork Magis, nous avons mis nos pas dans ceux d’Ignace de Loyola, ceux de l’étudiant puis du fondateur de l’ordre des Jésuites.

Nous avons débuté ce parcours retraçant les sept années d’Ignace à Paris (1528 à 1535), par la bibliothèque Sainte-Geneviève attenante au Panthéon sur laquelle est inscrit son nom, au nombre des penseurs. Devant le collège Sainte-Barbe, rue Valette, nous avons fait mémoire des études parisiennes de ce grand saint et de son amitié naissante avec Pierre Favre, le Savoyard, ainsi qu’avec d’autres étudiants, Simon Rodriguès, Diégo Lainez, Alphonse Salmeron, Nicolas Bobadilla et François-Xavier.

Nous avons ensuite traversé le quartier de Saint-Séverin-Notre-Dame (églises des Saints-Archanges, Saint-Julien le Pauvre), l’île Saint-Louis (paroisse Saint-Paul-Saint-Louis), la rue des Martyrs où se trouve l’emplacement du Martyrium. Le père Alvaro nous a rappelé que cette crypte a été bâtie sur l’emplacement où la tradition situe deux événements : le martyre du premier évêque de Paris, saint Denis au 3ème siècle après Jésus Christ, et le « vœu de Montmartre » prononcé le 15 août 1534 par Ignace de Loyola et les 6 étudiants comme lui à l’Université de Paris : deux vœux de pauvreté et chasteté et le troisième, de se rendre dans les deux ans en pèlerinage à Jérusalem pour y convertir les « infidèles ». Tous ont été unis par le charisme d’Ignace.

Ce fut le premier acte d’un projet apostolique qui devait conduire ce groupe à vouloir fonder quelques années plus tard la Compagnie de Jésus, approuvée par le pape Paul III en 1540. L’ordre des Jésuites a pris aux XVIe et XVIIe siècle une importance considérable, face à l’ampleur de la Réforme protestante. Depuis ce lieu, nous avons ensuite rejoint Montmartre, pour un pique-nique et une messe à l’église Saint-Pierre-de-Montmartre.

En plus de cet enseignement, cette sortie a été un très beau moment d’échange fraternel, un rassemblement attendu et sans doute bien mérité dans ce contexte sanitaire apaisé. Prochain événement en juin : l’occasion d’échanger sur le Congrès de Nantes.

Olivia Pouliquen et Hélène Le Garsmeur, équipières à Paris