Pour la première édition de ses cafés philo le 11 décembre, la région Paris-Saint-Denis a invité les équipiers à un dialogue avec Pierre d’Elbée, philosophe et consultant en entreprise, sur la question du sens à donner au travail. Après un accueil chaleureux autour d’amuse-bouche, en introduction à cette conversation, Pierre d’Elbée nous a partagé ses réflexions. Très rapidement, les remarques et les questions ont fusé. Voici, comme une liste à la Prévert, les éléments marquants :

 

  • La performance : dans le dictionnaire, ce mot s’applique d’abord à la performance d’un cheval, puis ce terme a été décliné pour le sport, les machines, et ensuite l’homme.
  • Je réfléchis parce que je rencontre quelque chose qui m’étonne et me donne envie de me mettre en mouvement.
  • L’enchantement est une affaire de créativité personnelle mais attention à l’artifice.
  • Tout travail comporte un élément de souffrance, de difficulté et on ne peut enchanter cette partie du travail : c’est un combat à mener.
  • On acquiert le sentiment d’un accomplissement quand on vainc cette difficulté et que l’on parvient à un résultat (cf. le geste du tailleur de pierre).
  • Sur le sens : je fais quelque chose et ce quelque chose sert et je le vois. L’œuvre doit être utile
  • Apprécier la destination finale ou l’utilité terminale de son travail.
  • Burn out : je travaille trop – Bore out, je m’ennuie, je n’ai rien à faire – brown out : je fais des choses inutiles, voir absurdes : c’est trois états sont de véritables épreuves pour le travailleur.
  • Leader : celui qui a la visibilité de l’unité.
  • Ne pas mélanger les valeurs éthiques et valeurs de la performance : deux unités de valeurs qui sont faites pour vivre ensemble.
  • Fragilité/handicap au travail : le manager doit accompagner tant qu’il peut et pour le bien commun, il doit se poser une limite dans cet accompagnement.
  • Comment gérer socialement la fragilité : savoir ce qui me dépasse et quand cela me dépasse, le dire et l’accepter.
  • La recherche de valeurs dans le travail : « On ne peut pas nier quelque chose qui est enraciné en soi sans en être puni : le désalignement qui en résulte nous nuit ».

La formule du café philo, qui a attiré une quarantaine d’équipiers, amis du Mouvement et hors Mouvement, permet de réfléchir ensemble, dans une configuration différente de notre équipe, à des thématiques importantes, dans une ambiance conviviale. Rendez-vous est pris pour la prochaine édition le 27 mars ou 2 avril !

Marie-France Clusier, responsable de secteur à Paris