La justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental. C’est donc à son aune que les actions humaines doivent être appréciées en fonction de leur mérite au regard de la morale (le bien), du droit, de la vertu ou de toute autre norme de jugement des comportements. (Ce principe à portée universelle varie cependant suivant les cultures). La justice consiste à respecter la dignité de chaque homme, en particulier leur capacité à vivre, à agir et à participer. Elle engage à une solidarité entre tous les hommes, notamment avec les plus faibles et les plus pauvres. La justice évangélique compte sur l’inspiration de l’Esprit pour dépasser nos divisions intérieures et les querelles de toute communauté humaine. Comment en sommes-nous artisans ?

Partage de situations où la justice est en jeu

1-J’identifie et je partage des exemples tirés de mon environnement professionnel ou associatif :

  • Une situation d’absence de justice dans laquelle je m’estime lésé(e), à laquelle je contribue par mon inertie
  • Une initiative pour promouvoir davantage de justice, si possible, à laquelle je contribue

2- Est-ce que j’ai déjà fait l’expérience de la justice évangélique ? De l’amour, la charité ou la joie pour l’autre qui invite à dépasser mes normes initiales de justice ?

3-La répartition de la valeur créée, notamment mais pas seulement, au travers des salaires, me semble-t-elle juste dans mon entreprise ou mon activité ? Pourquoi ?

Lecture biblique : Mathieu 20, 1-16

« En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” (…) C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

Propositions de pistes de conversion

  • Dans mon entreprise, quels sont les lieux de dialogue entre les parties prenantes (actionnaires, dirigeants, salariés, société civile, sous-traitants, etc.) qui permettent de faire avancer la justice ?
  • Si je ne suis pas en position d’identifier une action promouvant la justice, dans quel domaine (associatif par exemple) suis-je prêt à m’investir ? sinon, quels sont mes freins ?
  • Si je devais créer mon entreprise, quels principes directeurs me semblent être essentiels pour y promouvoir la justice ? Comment ceux-ci peuvent-ils être transposés dans mon entreprise actuelle ?

L’équipe du Parcours de doctrine sociale