« Je m’inscris dans l’Église du concile Vatican II ». À plusieurs reprises Odile Vérier-Mine partage cette source qui a inspiré son parcours professionnel et croyant. La nouvelle déléguée nationale du MCC a rejoint en septembre le bureau national, son instance de pilotage.

Elle reprendra la charge de développer et consolider les liens entre le MCC et les évêques, dans cette période particulière. Liens aussi avec les autres mouvements et structures d’Église, notamment au sein de Promesses d’Église. Un texte commun avec ces mouvements frères sera porté au Vatican en janvier 2022. Les laïcs, dont tous ceux en action catholique, constituent le Peuple de Dieu et leur baptême consacre leur mission d’apôtre. Le pape François les y invite avec insistance. Au MCC, la mise en œuvre des démarches de synodalité n’est pas une option mais une nécessité… Et c’est déjà une réalité pour la nouvelle déléguée nationale.

À l’heure de la retraite une nouvelle page s’ouvre pour une équipière en mouvement depuis les années 1980.

Un engagement sous le signe de la diversité, entamé à Valenciennes dans le Nord. « Tous deux médecins, pensez que nous n’étions pas, comme nombre de membres du mouvement du Valenciennois, cadres dans la sidérurgie ! Nous cherchions avec mon mari à élargir notre horizon et à partager l’essentiel. Nous avons accueilli dans l’équipe, avec bonheur, dans les années 1990-2000 les responsables actuels du mouvement, Martin et Cécile Lesage ». Des moments précieux pour vivre sa foi inscrite dans la vie et pouvoir la relire avec d’autres. « Nous représentons également la première génération qui a découvert et expérimenté le chemin d’Emmaüs propre au MCC » poursuit celle qui a été durant une quinzaine d’années chef de service (endocrinologie, diabétologie) à l’hôpital Jean-Bernard à Valenciennes. Avec aussi le souci comme spécialiste de veiller à la santé publique et à la prévention auprès notamment des familles défavorisées (Programme Vivons en Forme VIF).

Originaire du Nord de la France, Odile Vérier-Mine incarne à sa façon les traits d’une région industrieuse et marquée par l’enseignement social de l’Église. Cette inspiration chrétienne l’a conduite à suivre à Lille depuis cinq ans des cours de théologie. Pour prendre du recul après des années d’action, comprendre la Tradition et aborder le contenu de la foi exprimé par les théologiens contemporains. Sinon, comment transmettre de façon ajustée et réactualisée la Bonne Nouvelle dans notre monde post-moderne ?

Pour cette maman de 4 enfants le parcours a aussi été marqué par la participation à des équipes de Guides de France, des séjours à la communauté de Taizé et 18 mois de volontariat en Inde du Sud (1978-1980) avec le religieux jésuite Pierre Ceyrac (1914-2012), grande figure de la mission et de la spiritualité ignatienne et enfin, rentrée à Lille, d’être proche de la Mission de France, puis à Valenciennes des Sœurs du Cénacle. L’Église au cœur n’est pas un vain mot pour elle.

Robert Migliorini, comité de rédaction